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La Mairie du 6ème arrondissement et son histoire

Publié le 25/03/2016

La Mairie du Vle : du collège Mignon à la rue Bonaparte

Les mairies de l'ancien XIe avaient occupé divers emplacements, le collège Mignon, 2 rue Mignon, à l'époque du Directoire et du Consulat (1795-1804), l'immeuble du 21 rue du Vieux Colombier, sous le Premier Empire et le début de la restauration (1804-1819), le bel hôtel de Sourdéac, 8 rue Garancière, de 1819 à 1850, avant d'être installée, 78 rue Bonaparte, en 1850, dans un bâtiment construit pour elle, qui devint Mairie du VIe en 1860.

Cette mairie fut construite entre 1847 et 1849 par les architectes Rolland et Levicomte. Dans un "mémoire" préalable à la construction, ils avaient établi une "liste des services d'arrondissement qui doivent être réunis dans une maison commune", et rédigé les descriptions intérieure et extérieure, prévu la mise en place des services dans un ordre pratique et logique.

Ainsi la mairie de la place Saint-Sulpice aurait pu devenir un prototype si, après 1860, Haussmann n'en avait décidé autrement, en confiant l'étude de cette "mairie idéale" à Antoine Nicolas Bailly. 

La Mairie du VIe bénéficia d'un emplacement privilégié et de vis-à-vis architecturaux de très grande qualité, dont la magnifique fontaine dite des Quatre Evêques, ou des Quatre Points Cardinaux, édifiée par l'architecte Visconti à la fin du règne de Louis-Philippe, en 1847. 

Au second plan se dressait la façade théâtrale de Saint-Sulpice, construite par Servandoni au milieu du XVIIIe siècle, tandis que du côté sud, le long de la rue Bonaparte, s'alignaient, depuis 1822, les sobres et belles ordonnances du séminaire Saint-Sulpice, élevé par l'architecte Godde.

L'emplacement de la mairie était occupé auparavant par un hôtel de Charost qui avait lui-même pris la place d'un ancien couvent.

Sur la rue Bonaparte, la façade principale se caractérise par une sobriété monumentale obtenue par l'utilisation très habile des composantes architecturales. 

De part et d'autre de l'avant-corps central, les deux ailes symétriques comptent cinq travées de fenêtres rectangulaires. L'avant-corps d'entrée, peu en relief, comporte, au rez-de-chaussée, trois grandes arcades en plein cintre accompagnées de pilastres cannelés, et surmontées d'une corniche qui se prolonge sur les ailes du bâtiment. 

La façade latérale, sur la rue de Mézières, est particulièrement sobre; la façade arrière, sur la rue Madame, se caractérise par les arcades en plein cintre du rez-de-chaussée et les hautes fenêtres à meneaux de la salle des Fêtes qui occupe tout le grand étage. Cette aile ne fut construite qu'en 1881 par l'architecte Paul-Léon Ginain.

Une galerie conduit à la cour centrale sur laquelle se profile le grand avant-corps contenant la cage d'escalier, éclairé à l'étage par trois hautes fenêtres à meneaux. 

De part et d'autre de cet avant corps, les ailes latérales et les façades en retour sont sans autres ornements que les corniches plates et les entourages des fenêtres. 

L'aile du fond est nettement plus monumentale avec ses grandes arcatures en plein cintre au rez-de-chaussée, par lesquelles on accède aux principaux services ouverts au public, état-civil, logement, bureau des élections, affaires générales et ses hautes fenêtres à meneaux, à l'étage. 

Au centre de la cour, sur un haut piédestal, on a placé un groupe sculpté en marbre blanc de Carrare, représentant un Centaure enlevant une nymphe. Cette oeuvre de Gustave Adolphe Désiré Crauk (1827-1905), fut installée en 1900, après avoir figuré à l'Exposition universelle, au Grand Palais. Grand Prix de Rome en 1851, cet artiste travailla au décor sculpté du Louvre, de l'Hôtel de Ville, de l'église de la Trinité, de la Sorbonne, de l'Opéra, de l'École de médecine, du pavillon de Marsan, du musée de Sèvres.

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